LE PAYS DE LIÈGE ET LA FRANCE - La Révolution liégeoise de 1789 : l'intervention étrangère

Publié le par sorinabarjov

Attention : ce texte est l'original. Sa version en polonais est fautive, elle est le fruit de la traduction dite automatique de Google. Seule la française est de moi et est valable scientifiquement.

 

 

 

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               La principauté de Liège faisait partie du Cercle de Westphalie, administré par un Directoire composé du duc de Clèves (c'est-à-dire le roi de Prusse), de l'évêque de Munster (l'électeur de Cologne) et du duc de Juliers (l'électeur palatin). Ce Directoire siégeait à Aix-la-Chapelle (Aachen) et y avait des représen­tants chargés d' "une mission d'exécution et d'observation" (1). 

  Au-dessus des cercles d’Empire : la Chambre impériale de Wetzlar. En 1789 la position des Patriotes liégeois n'y était pas compromise.

  Depuis l'échec de la révolution hollandaise (1786), la Prusse, unie à la Hollande et à l'Angle­terre, cherchait à nuire à l'Autriche, mal soutenue par la France : elle ne demandait donc qu'à aider les Patriotes liégeois.

  Fabry, admirateur de Frédéric II de Prusse, s'entendait avec Hertzberg et entretint une corres­pondance avec un agent secret de Pitt (W.A. Miles) qui résida à Liège.

  Signalons les bons rapports entre Fabry et de Dohm, le représentant de Frédéric Guillaume II de Prusse au Cercle de Westphalie. Fabry laissa entendre à la Prusse que le Pays de Liège pourrait entrer dans la ligue germanique contre l'Autriche.

  Le 2 septembre 1789 le roi de Prusse approuva, comme directeur du Cercle de Westphalie, ce qui s'était passé à Liège et déclara vouloir empêcher que "des puissances y envoyassent des troupes", mais le 5 septembre il changea d'avis, apprenant  le  rescrit (2) de  la Chambre impériale du 27 août qui ordonnait au Directoire du Cercle "d'envoyer des troupes à Liège, de casser ce qui s'y était fait et de rétablir les magistrats dépossédés". Le 14 septembre Frédéric Guillaume II déclarait prendre seulement le rôle de médiateur. Depuis le 21 septembre 1789 au matin on commençait à démolir la Citadelle de Liège sans ordre des nouvelles autorités. Fabry était intervenu pour l'empêcher ; on lui avait répondu que le peuple l'avait élu Bourgmestre, pareillement, sans ordre, et que ce même peuple voulait assurer lui-même sa défense (3).

  Le 10 octobre, malgré une intervention des États à Wetzlar, la Chambre impériale maintint sa sentence du 27 août.

  Du 6 au 8 octobre des émeutes chassèrent de Liège le résident prussien.

  Le 15 octobre la Cité attendait l'arrivée des troupes exécutrices ; Fabry partit à Berlin ; Frédéric Guillaume II lui conseilla d'accepter les troupes exécutrices, soucieux de prendre une position solide sur la Meuse (les troupes autrichiennes furent battues par les "révolutionnaires" brabançons à la bataille de Turnhout le 27 octobre).

  Avant la fin novembre 1789 un corps de 4000 Prussiens et de 1000 Palatins envahit "pacifi­quement" le Pays de Liège. La plupart des villes flamandes se soumirent, mais à Liège et dans les autres villes wallonnes, à part la disparition des cocardes, aucun changement de magistrature n'inter­vint et le Règlement de 1684 resta aboli.

 

 

 

 

(1)  Paul HARSIN, La Révolution liégeoise..., pp. 55-64.

(2) Jugement, décision.

(3) Lettre de l'avocat Brodel à Dethier, Liège, 22 septembre 1789 (J. MEUNIER, Un acteur de la Révolution liégeoise, l'avocat L.F. Dethier (1757-1843), géologue et publiciste, [1ère partie], dans le Bulletin de la Société Verviétoise d'Archéologie et d'Histoire, t. 44, Verviers, 1957, p. 26).


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